Par Louis-Claude de Saint-Martin ♦
Extrait de Œuvres posthumes, pensées extraites d’un manuscrit du Philosophe Inconnu.
- La mort n’est qu’une des heures de notre cadran, et notre cadran doit tourner éternellement.
- Le plus grand péché que l’on puisse commettre envers Dieu, c’est de douter de son amour et de sa miséricorde, parce que c’est douter de l’universalité de sa puissance, et tel est le crime continuel du prince des ténèbres.
- Tous les hommes instruits des vérités fondamentales parlent la même langue, comme étant habitants d’un même pays.
- Dieu était seul quand il a formé l’homme ; il veut aussi être seul à l’instruire.
- La prière est la respiration de l’âme.
- Un sage ferait peur au monde, comme un revenant et un esprit feraient peur à l’homme de matière.
- En fait de malheurs, regardez toujours au-dessous de vous ; en fait de vertu et de science, regardez toujours au-dessus. Ce sera le moyen de vous préserver du désespoir et de l’orgueil.
- Il ne suffit pas de dire à Dieu que votre volonté soit faite ; il faut chercher sans cesse à la connaître, car si nous ne la connaissons pas, que sommes-nous, que pouvons-nous faire ?
- Si l’on faisait attention avec quelle tranquillité et quel calme les hommes qui sont près de la nature quittent la vie, on pourrait apercevoir de quelle manière toute l’espèce humaine l’aurait quittée, si nous fussions restés dans notre situation primitive.
- J’ai dit, il y a longtemps, qu’il fallait se tenir sur ses gardes le lendemain d’un heureux jour. Je peux dire, avec autant de vérité, que nous pouvons compter sur des consolations le lendemain d’un mauvais jour. Ce principe est fondé sur la loi des alternatives.